Auberge DELAGA – Un exemple concret de développement durable à suivre (Opinion)

La fondation Abbé Pierre et l’association Génération 2010 nous apprennent en 2014 que le développement durable en Kabylie est possible. Ils prêchent par l’exemple et réalisent le premier projet en son genre en Algérie. Une multitude d’intervenants du mouvement associatif Algériens et étrangers s’associent pour vaincre le vide, le désespoir, les mentalités, les blocages, la bureaucratie, l’incompétence et sortir une communauté de l’emprise du cercle vicieux de la pauvreté.

Certains d’entre nous diront que c’est encore une de mes montées de nostalgie, que je recommence à rêver en rose… En effet, nous avons commencé à parler de développement durable dans notre association depuis un peu plus de quatre années. Toutes les propositions qui ont été faites depuis 2011 sont toujours disponibles pour consultation dans le blog de Timlilith-IB https://groups.google.com/forum/#!forum/timlilith-ib

Nous avons pris la décision de partager cette vidéo avec vous malgré tout ce que cela peut comporter comme préjugés et stéréotypes. Dans notre association, nous prêchons également par l’exemple, nous souhaitons que celui-ci serve à faire avancer les choses chez nous.

Le mouvement associatif et la société civile doivent se remettre au travail et ne plus compter sur la rente pétrolière qui a prouvé ses limites. Notre communauté n’a jamais été rentière et a toujours compté sur elle-même pour changer les choses (Dirgazen Itsyetsvedillen). Le statuquo qui ronge notre région et notre village ne peut durer éternellement, il ne cesse de nous tirer vers le bas, celui qui n’avance pas, recule.

Ain El Hammam avait son propre hôtel trois étoiles (Le Djurdjura) pour ne citer que cet exemple, les autorités l’ont cédé au ministère de la jeunesse afin de le convertir en auberge de jeunes, cet ouvrage inestimable et indispensable pour notre commune, déjà éprouvée par l’isolement, se trouve depuis plus de trois années sous l’emprise de l’incompétence, la commune de Ain El Hammam a alors perdu son hôtel sans jamais récupéré son auberge. Le projet est à l’arrêt, le tourisme est à l’arrêt et la région est à l’arrêt.

La maison de jeunes d’Ighil Bougueni connait le même sort, elle est fermée depuis sa construction, il y a quelques années. Personne ne connait ce qui adviendra de cet ouvrage dans le futur, il parait qu’il est même tabou d’en parler. Son nom l’indique «Maison de jeunes», les jeunes d’Ighil Bougueni doivent se réapproprier ce qui leur appartient et le faire vivre. Je souhaite que nos jeunes cessent d’attendre que quelque chose leur soit donnée et se prennent en charge, ils doivent se libérer de la mentalité de spectateurs et passer à celle d’acteurs à part entière. Nous souhaitons que la maison de jeunes soit restituée aux jeunes. Aujourd’hui cette maison est une bâtisse fermée, sans âme alors que les jeunes côtoient l’oisiveté et désintérêt. L’histoire nous jugera sur nos actions, les jeunes d’aujourd’hui sont les hommes de demain, je souhaite qu’on pourra leur expliquer un jour les raisons de leur exclusion.