Farida Ait Ferroukh a généreusement mis à la disposition de notre communauté un lot d’exemplaires de son livre « Cheikh Mohand : Le souffle fécond » par l’intermédiaire de son association Timlilith-IB. Ceci s’inscrit d’une part dans la volonté qu’a Timlilith-IB de faire connaître les talents issus de son village à travers leurs réalisations en permettant à notre communauté de se procurer plus aisément cet ouvrage, mais c’est également un moyen pour Farida de donner un coup de pouce à notre association, donc à notre communauté. En effet, pour chaque ouvrage vendu, Farida cède généreusement la part lui revenant à titre de droits d’auteur à notre association. Pour cela, l’association Timlilith-IB lui est infiniment reconnaissante.
Une partie de ce lot a déjà été vendu notamment dans le cadre de la fête du village, en février dernier. Une cinquantaine d’exemplaires sont encore disponibles. Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à nous le faire savoir en nous adressant un message sur cette page. Nous conviendrons ensemble d’un moyen de vous faire parvenir votre exemplaire.
Le livre est vendu 20 euros.
Pour ceux qui ne la connaissent pas encore, Farida Aït Ferroukh est une intellectuelle issue de notre village. La relecture du bref résumé de son parcours universitaire et professionnel reproduit ci-dessous rappelle combien nous pouvons être fiers d’elle, fierté parmi les nombreuses fiertés issues de notre village. (Plus d’informations ici).
Farida Aït Ferroukh est originaire d’Ighil Bougni dans la Kabylie du Djurdjura. Docteur en anthropologie, elle a enseigné l’ethnologie à l’université d’Aix-Marseille I et donne aujourd’hui des cours à Paris VII. Coéditeur avec Nabile Farès, de l’anthologie Effraction. Poésie du tiroir (1993); elle a contribué à l’édition du dernier travail du regretté Tahar Djaout (La Kabylie, photographies de A. Marok, 1997) et continue de donner des articles dans la grande presse et les revues spécialisées.
Timlilith-IB
J’en ai fini la lecture en avril passé, voici mon commentaire.
Tout d’abord, bravo! pour ce souffle fécond…
Nombre d’auteurs ont abordé les vies et les comportements d’illustres personnalités de notre société. Chacun a mis à contribution ses outils et sa science, le savoir qu’il maîtrise. L’angle d’analyse est très important pour chacun même si l’objet d’étude est le même.
Ce que Farida AF a apporté est une explication des faits et dires de Cheikh Mohand dans un contexte historico-spacial et culturel d’une société précise. Le texte est truffé de pièces-témoins poétiques et profondes. Son approche anthropologique est vue et partagée de l’intérieur. Ceci la distingue puisqu’elle y vit. Culturellement, l’auteur a rapporté et interprété notre « intra-muros » sans perdre de vue l’aura du Cheikh.
Le Cheikh était un humain prédestiné à la sacralité, sa vie durant, et sa société gémellaire kabyle lui était très favorable car la religion musulmane « s’est adaptée à la société d’accueil… s’est berbérisée ». Humain aussi dans une société qui l’avait poussé vers le haut comme un rameau d’une branche, naturellement. Farida AF a pu extraire la kabylité du fait du Cheikh : cette essence que le temps a usée, certes, mais elle démontre un prolongement du génie kabyle…
Je rend hommage aux sources qui ont rendu possible un tel rapprochement.
Merci Farida AF.