A la demande de Lila Rahmoune, sœur de feu Ferhat Rahmoune, décédé il y’a un an jour pour jour, administrateur de Timlilith-IB et qui a beaucoup œuvré pour cette dernière, et à ce titre, nous publions, ci-dessous, le témoignage que Lila a souhaité diffuser par le biais de notre site.
À notre tour, nous disons à Ferhat :
Les administrateurs de Timlilith-Ighil Bougueni.
Je voudrais rendre hommage à mon cher frère qui me manque et que nous ayons une pensée pour lui en ce jour de deuil immense pour tous ceux qui l’aiment pour toujours.
Mon frère,
Il y a juste un an, tu nous as quittés pour ta demeure éternelle.
Le vide est immense, la douleur toujours vive et rebelle.
Quand je croise ta photo ou des petites vidéos j’ai du mal à me dire que je ne te parlerai plus,
toi mon frère qui m’a accompagné tant d’années
d’un seul regard on se comprenait, discret, pudique et battant sur tous les fronts de la vie jusqu’au bout contre cette vilaine maladie qui t’a volé ta force et ta voix.
J’ai admiré ton engagement pour l’intérêt général.
Tu étais exigeant envers toi-même sans rien attendre des autres.
Tu adorais ta terre natale, ton village Ighil Bougueni, la montagne du Djurdjura, la littérature, l’écriture, idhebalen et les chants traditionnels.
Ta joie immense se lisait sur ton visage en présence de tes deux magnifiques enfants.
C’était les prunelles de tes yeux, de nos yeux également.
Tu as tant de fois été papa pour beaucoup de personnes, sans les avoir engendrées, mais ce sont les tiens que tu attendais qui t’ont transformé.
Avec eux, le bonheur t’a inondé et tu rayonnais d’amour pour eux.
Ils sont pour nous, ta promesse et ta trace qui nous consolera.
Mais ton visage radieux à jamais nous manquera.
Le courage n’est pas de mourir, mais de vivre après toi.
Repose en paix Dada Ferhat mon frère, mon ami, ma voie.Pour Yemma et pour toutes les mamans ayant perdu un enfant quel que soit son âge,
Les mots exacts pour le dire
Je vous en prie, ne me demandez pas si j’ai réussi à le surmonter,
Je ne le surmonterai jamais.
Je vous en prie, ne me dites pas qu’il est mieux là où il est maintenant,
Il n’est pas ici auprès de moi.
Je vous en prie, ne me dites pas qu’il ne souffre plus,
Je n’ai toujours pas accepté qu’il ait dû souffrir.
Je vous en prie, ne me dites pas que vous savez ce que je ressens,
À moins que vous aussi, vous ayez perdu un enfant.
Je vous en prie, ne me demandez pas de guérir,
Le deuil n’est pas une maladie dont on peut se débarrasser.
Je vous en prie, ne me dites pas
« Au moins vous l’avez eu pendant tel nombre d’années»,
Selon vous, à quel âge votre enfant devrait-il mourir ?
Je vous en prie, ne me dites pas que Dieu n’inflige pas plus que ce que l’homme peut supporter.
Je vous en prie, dites-moi simplement que vous êtes désolés.
Je vous en prie, dites-moi simplement que vous vous souvenez de mon enfant, si vous vous rappelez de lui.
Je vous en prie, laissez-moi simplement parler de mon enfant.
Je vous en prie, mentionnez le nom de mon enfant.
Je vous en prie, laissez-moi simplement pleurer.(Rita Moran)
Ay yecbeḥ wawal ɣef win yettḥibbi wul!
Ahat arut, tzemrem ad tarum ɣef twacult nwen d yemdukal nwen, ula wid tessnem. Siwḍet-aɣ a ten nissin.
Tanemmirt nwen s yis nsen.
Quels beaux hommages!
Allez-y, je vous encourage à écrire autant pour tous vos proches et ami(e)s que . Faites-les nous découvrir.
Merci en leurs noms.