Bonjour à toutes et à tous,
En attendant l’article que doit nous écrire son fils Farid, Dda Akli Bakir nous livre son témoignage sur cette vidéo en redécouvrant la photo de 1952.
Réflexion à chaud après avoir visionné ce témoignage d’une grande valeur, par NM.
Que nous apprend ce témoignage ?
- L’homme à la cravate a été clairement identifié, il s’agit de Feroukh Chabane le fils de Amokrane Hamou et le neveu de Saïd Hamou affalasen yahfou rabi, et il serait peut-être vivant. Depuis qu’il a quitté le village, il n’est jamais retourné.
- Que les présents sur cette photo étaient bien à l’origine de Timlilith-IB, bien qu’à cette époque il n’existait pas d’association.
- Nos aînés, en dehors de la caisse décès, réfléchissaient déjà à l’aide qu’ils pourraient apporter à leur village. Le projet de 1952 était de faire une route pour rejoindre celle de Jedi Menguellet.Cette réunion au Bois de Boulogne avait pour but de récolter des fonds pour sa construction. Malheureusement, le projet n’a pas pu voir le jour, révolution oblige… Cette route fut construite juste après la fin de la guerre, en 1962.
- Da Akli rappelle aussi que lorsqu’un villageois d’Ighil Bougueni arrivait en France il était pris en charge par ceux déjà établis et ce jusqu’à sa première paie.
- Enfin, il nous incite à faire de même, c’est à dire être solidaires, et à continuer à nous organiser comme nous le faisons à l’heure actuelle.
- Merci Dda Akli pour ce témoignage, longue vie à toi et Khali Bazi ainsi qu’à Chabane Amokrane s’il est encore vivant. Pour ceux qui nous quittés, Affalawen yahfou rebi.
- Et bien entendu, merci à Farid pour cette interview d’une très grande valeur et d’un témoignage précieux pour l’histoire de notre village et de notre association. Nous n’avons fait que reprendre le flambeau que nous ont légué nos aînés.
Témoignage de Chabane Aït Ouffroukh :
Je reviens avec un écrit un peu plus construit, merci de ne pas tenir compte du premier envoi que je remplace par celui-ci et vous prie d’excuser ma précipitation.
Merci à Dda Akli pour toutes ces informations précieuses qui nous éclairent. Nous retenons, pour l’essentiel, que ce jour-là au Bois de Boulogne, tous les travailleurs d’Ighil Bougueni ont été invités à se réunir pour une cotisation obligatoire, en vue du projet de la route qui, à l’époque, avait rencontré certaines difficultés quand à sa réalisation. La réunion était basée sur le même principe que celles qui avaient lieu à l’assemblée villageoise (tajmaât) : tous les hommes sont convoqués pour donner leur point de vue sur toutes les affaires qu’elles soient courantes ou exceptionnelles.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce ne sont pas les délégués des familles qui se sont retrouvés mais tous les villageois en exil originaires d’Ighil Bougni autour de Mohand Oulhadj At Oumeziane dit Maâmou (père de nna Koula), venu de Kabylie dans ce seul but.
Apparemment, dda Maâmou (on le voit sur la photo) était chargé de faire la collecte par l’Amin du village de l’époque, Mohand Oulhadj At Hammou (père de Hmimi et Amokrane Ouferoukh) qui a exercé cette fonction de 1947 jusqu’à son arrestation en 1956. Pour les férus d’histoire, dda Ouelhadj avait succédé à Lhadj Larbi At Hammou qui avait occupé la fonction de l’amin n’ taddart de1924 à 1947, il était également membre de l’Assemblée de la Commune mixte du Djurdjura.
Je tiens à préciser que l’homme à la cravate que Dda Akli à formellement identifié est effectivement Chaavane ou Mokrane a Hammou, mais contrairement aux dires de dda Akli cet Homme à regagner alger dans les années 60 et à habiter Belcourt (Alger) au moins jusqu’en 1967 avant de rejoindre la France pour ne plus jamais y retourner,malheureusement personnes n’a jamais réussit a localiser dda chaavane à ce jour.
C’est son Frère Belaïd qui, depuis son départ, n’a plus jamais remis les pieds au village, et ce jusqu’à sa mort.
[youtube=http://youtu.be/FHBekIqqiXU]
Dix ans après cette réunion au Bois de Boulogne, voici les photos du début de la réalisation de la route, en Juillet 1962, et que vous empruntez aujourd’hui avec votre véhicule. Souvenir, souvenir……..
Voilà de beaux témoignages, c’est ça le travail de mémoire dont doivent être honorés nos prédécesseurs. Des détails qui démontrent le sérieux de la prise en charge des affaires du village et leur engagement. Bravo!
Merci Nnaser pour tes encouragements et au plaisir de te lire à nouveau.
Je reviens avec un écrit un peu plus construit, merci de ne pas tenir compte du premier envoi que je remplace par celui-ci et vous prie d’excuser ma précipitation.
Merci à Dda Akli pour toutes ces informations précieuses qui nous éclairent. Nous retenons, pour l’essentiel, que ce jour-là au Bois de Boulogne, tous les travailleurs d’Ighil Bougueni ont été invités à se réunir pour une cotisation obligatoire, en vue du projet de la route qui, à l’époque, avait rencontré certaines difficultés quand à sa réalisation. La réunion était basée sur le même principe que celles qui avaient lieu à l’assemblée villageoise (tajmaât) : tous les hommes sont convoqués pour donner leur point de vue sur toutes les affaires qu’elles soient courantes ou exceptionnelles.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce ne sont pas les délégués des familles qui se sont retrouvés mais tous les villageois en exil originaires d’Ighil Bougni autour de Mohand Oulhadj At Oumeziane dit Maâmou (père de nna Koula), venu de Kabylie dans ce seul but.
Apparemment, dda Maâmou (on le voit sur la photo) était chargé de faire la collecte par l’Amin du village de l’époque, Mohand Oulhadj At Hammou (père de Hmimi et Amokrane Ouferoukh) qui a exercé cette fonction de 1947 jusqu’à son arrestation en 1956. Pour les férus d’histoire, dda Ouelhadj avait succédé à Lhadj Larbi At Hammou qui avait occupé la fonction de l’amin n’ taddart de1924 à 1947, il était également membre de l’Assemblée de la Commune mixte du Djurdjura.
Je tiens à préciser que l’homme à la cravate que Dda Akli à formellement identifié est effectivement Chaavane ou Mokrane a hammou, mais contrairement aux dires de dda Akli cet Homme à regagner alger dans les années 60 et à habiter Belcourt(Alger) au moins j’usqu’en 1967avant de rejoindre la france pour ne plus jamais y retourner,malheureusement personnes n’a jamais réussit a localiser dda chaavane à ce jour.
c’est son Frère, Belaïd, qui, depuis son départ, n’a plus jamais remis les pieds au village, jusqu’à sa mort.
NB : Un grand merci pour la personne qui nous a remis les photos ayant immortalisées le chantier de la route di taddart !.
Aussi merci de les avoir publiées, on en redemande,
Merci Chabane pour ce complément d’information. C’est utile pour bien connaître l’histoire de notre village. Avec ton autorisation, je vais le rajouter à notre article. En effet, ceux qui ont déjà lu cet article n’auront peut-être pas la curiosité de revenir dessus.
Une suggestion à te soumettre : si tu as une source d’informations fiables, tu pourras aussi compléter ton message par les différents noms qui ont exercé la fonction de l’Amin du village Ighil Bougueni jusqu’à maintenant et en faire un article à paraître sur notre site.
Bien à toi Chabane
Nacer MEZIANE.
Merci Farid, pour ce cadeau que tu nous à fait là, effectivement ce témoignage n’a pas de prix, tellement il est précieux, j’éspère qu’il en appellera d’autres,Merci aussi à Dda Kaci ath Ali qui a remis la photos à THIMLILITH.
L’homme à la cravate que Dda Akli à formellement identifié c’est Ferroukh chaabane ou Moukrane a Hammou)on l’aura compris.
Aussi au début de l’interview Dda Akli (Assyeghzef rebbi dhi laamer)dit: Oulhadj ath el hadj ahmed à été missionné par lamine n’Taddarth de l’époque pour récolter de l’argent pour la réalistion de la route, et que les personnes sur la photo n’etaient pas des délégués ou representants des familles mais ils étaient tous des travailleurs solidaires aquis pour les causes communes.