Est-ce l’administrateur en charge du projet qui a identifié la possibilité d’un projet d’aide au centre «Si Mokrane» par l’intermédiaire de l’association «Assirem» ? Est-ce que cet administrateur est à l’origine de ce projet ?
Non
L’association «Assirem» existe depuis 2011 et a été identifiée par un autre de nos administrateurs en 2012 lors d’une discussion avec le père d’un des enfants pris en charge à l’époque au centre «Si Mokrane». C’est lors d’une réunion inter-villages le 3 février 2013 que la possibilité d’apporter une aide à cette association a été évoquée pour la première fois, dans la mesure où les associations des 4 villages ont vocation à réaliser ensemble des actions et des projets au bénéfice de leur région d’origine (voir ceci : CR de réunion inter village 03 février 2013). Courant février 2013, suite à cette proposition d’aide formulée aux 4 associations, le véritable administrateur ayant identifié l’association «Assirem» prend contact pour la première fois avec le président de l’association «Assirem» (Dr. Makhlouf HADJI). Tous deux décident alors d’organiser une réunion avec les représentants des associations des 4 villages d’Ath Amar Oussaïd à l’occasion d’un déplacement du Dr Hadji en France prévu en juin 2013.
Cette réunion a eu lieu le 19/06/2013 en présence de représentants des associations des villages d’Aourir, d’Ighil Bougueni et de Tasga Melloul (voir : Compte rendu réunion inter-villages 07/07/2013, voir aussi l’annonce faite sur le site) sur laquelle figure le compte rendu de cette rencontre . Lors de cette réunion, le Dr. HADJI nous a présenté dans le détail les aspects physiques, matériels, administratifs et juridiques de l’association «Assirem» dont il a la charge. Le Dr. HADJI nous a aussi présenté un diaporama détaillé sur cette association (document disponible pour les adhérents de l’association Timlilith Ighil Bougueni et les adhérents des associations des autres villages d’Ath Amar Oussaid).
Au terme de la réunion inter-villages du 7 juillet 2013, il a été adopté un certain nombre de recommandations afin de venir en aide au centre «Si Mokrane» (voir Compte rendu réunion inter-villages 07/07/2013). Comme vous le noterez, dans ce compte rendu il est question de « dons » au profit de l’association «Assirem». Il a finalement été retenu par les administrateurs des associations des 4 villages qu’un don de 250 euros par association serait alloué à l’aide à Assirem (voir compte rendu de la réunion des administrateurs de Timlilith-Ighil Bougueni du 21/09/2013).
Remarque : à ce stade (nous sommes à l’automne 2013 et non au printemps 2013), le projet d’aide au centre « Si Mokrane », dans sa forme finale n’existe pas encore. Dans ces comptes rendus et discussions, l’organisme « Médecins d’Afrique» n’est évoqué qu’à partir de la réunion inter-villages du 29/09/2013 (voir compte rendu de la réunion inter-villages du 29/09/2013). Dans ce dernier compte rendu, il est clairement dit que :
«Les représentants d’IGHIL-BOUGUENI se sont rapprochés de l’organisme MEDECINS D’AFRIQUE pour les mettre en relation avec l’association ASSIREM. Ce qui permettra à l’association ASSIREM de monter un dossier pour débloquer des fonds d’aide. Les représentants d’IGHIL-BOUGUENI ont obtenu un rendez-vous courant la semaine prochaine»
Le chargé de projet a effectivement rencontré pour la première fois le président de « Médecins d’Afrique » le 1er octobre dans l’après-midi. Lors de cette entrevue, le diaporama transmis par le Dr. HADJI a été montré au président de « Médecins d’Afrique ». Le chargé de projet s’est vu remettre par Médecins d’Afrique les documents à compléter par « Assirem » et Timlilith Ighil Bougueni (lesquels devaient permettre de formaliser une future convention) (voir Emails du 01/10/2013 au 07/11/2013).
Dans la foulée, le 16 Octobre 2013, trois administrateurs de Timlilith Ighil Bougueni (M. Nacer MEZIANE, Zahir MEDJBER et Rabah ATH YAOU) se sont rendu au centre « Si Mokrane» à Ain El Hammam pour visiter les locaux et apprécier la réalité des activités de ce centre. Cinq jours après, le 21/10/2013, Rabah ATH YAOU revoit le Dr. HADJI au centre Si Mokrane pour lui remettre les documents sus cités, qu’il avait reçu au préalable par email le 04/10/2013 du chargé de projet (voir Emails du 01/10/2013 au 07/11/2013). Le chargé de projet n’a pas pu, comme il l’affirme, être au «bled en octobre 2013 pour formaliser un partenariat entre Timlilith IB et Assirem à l’occasion ». Encore une contrevérité.
Ce n’est qu’à partir de l’assemblée générale du 23 novembre 2013 que cet administrateur sera désigné chargé de projet par les administrateurs de Timlilith Ighil Bougueni, c’est-à-dire autorisé par ces derniers à monter un projet en collaboration avec «Médecins d’Afrique» au nom de Timlilith Ighil Bougueni (voir le compte rendu de l’assemblée générale du 23/11/2013). Dans ce compte rendu, il est bien précisé que le chargé de projet :
«…tiendra au courant les administrateurs de Timlilith Ighil Bougueni régulièrement de l’avancée de ce projet».
A la lumière de ces faits, il apparaît clairement que l’initiative d’aide à l’association « Assirem» est bien celle des 4 associations des villages d’Ath Amar Oussaïd et non celle du chargé de projet. Chacune des associations des 4 villages devant agir en fonction de ses souhaits, moyens et organisation interne. Et c’est bien le 23 novembre 2013 que cette initiative d’aide au centre «Si Mokrane» au moyen d’une collecte organisée par les 4 villages est devenue le «projet d’aide au centre Si Mokrane», porté par Timlilith Ighil Bougueni en la personne du chargé de projet, auquel il était demandé de rendre régulièrement compte aux administrateurs de Timlilith IB ainsi qu’aux représentants des associations des 3 autres villages. De plus, les associations des 4 villages se sont mis d’accord sur le fait que l’association Timlilith Ighil Bougueni était mandatée pour :
« …représenter les autres villages auprès de Médecins d’Afrique en vue d’obtention de diverses aides pour l’association ASSIREM »
(voir compte rendu de réunion inter-villages du 01/12/2013).
A posteriori, en lisant les récentes publications du chargé de projet, il apparaît qu’il en a oublié le cadre acté de son action. S’il semble considérer aujourd’hui que ce projet était le « sien » et non celui de la collectivité, qu’il a été impulsé par lui et non par la collectivité, qu’il a toujours été le seul véritable acteur de ce projet, les actions des autres membres de Timlilith Ighil Bougueni ainsi que des autres associations amies étant réduites à néant, la vérité est toute autre : ce projet a vu le jour par la volonté des 4 associations sur proposition d’un administrateur qui n’est pas celui qui, quelques mois après le démarrage du projet, allait être désigné chargé de projet.
Le chargé de projet s’est-il fortement mobilisé pour recueillir des fonds au profit de l’association « Assirem » et du centre « Si Mokrane » ?
Oui.
Les administrateurs de Timlilith Ighil Bougueni n’ont jamais contesté l’incontestable, ceux-ci l’en ont même remercié à plusieurs reprises : de vive voix lors de diverses assemblées, dans le cadre d’échanges privés par mail, cela a même été inscrit dans certains comptes rendus de réunions. Ceci ne lui a jamais été retiré. Il a souhaité être aux avant-gardes, il l’a été mais avec l’accord des 4 associations. Nous n’avons aucun problème à relater dans le détail chacun des efforts déployés par cet administrateur, au-delà de ceux qu’il a lui-même évoqués dans son article.
Une fois chargé par Timlilith Ighil Bougueni à agir, en son nom, pour monter un projet d’aide à « Assirem » en collaboration avec « Médecins d’Afrique », organisation non gouvernementale appuyant les projets socio-sanitaires en direction des pays d’Afrique, le chargé de projet a effectivement été très actif en mobilisant ses réseaux et même sa famille. Avec les conseils de « Médecins d’Afrique », cet administrateur a pu formaliser un projet cohérent d’aide au centre « Si Mokrane ». Nous remercions d’ailleurs « Médecins d’Afrique » de l’avoir accompagné dans cette tâche.
Le détail de ce projet est disponible pour les adhérents de Timlilith-Ighil Bougueni et des autres associations des 3 autres villages. Il avait pour objectif principal « l’amélioration de la prise en charge et de l’insertion des enfants handicapés mentaux de Ain El Hammam ».
Ce projet prévoyait :
- l’installation d’un chauffage central dans l’immeuble abritant le centre «Si Mokrane», immeuble privé que le propriétaire louait à l’association « Assirem » selon un bail emphytéotique à un prix symbolique.
- un complément de formation aux intervenants du centre « Si Mokrane » (psychologues, infirmières…), formation qui devait être assurée par des professionnels venant de France mais aussi d’Algérie.
- la mise en place d’ateliers d’insertion sociale des enfants handicapés (poterie, tissage, bijoux artisanal) afin de les aider à accéder à leur autonomie.
- la sensibilisation de la communauté locale au fait du handicap en s’appuyant sur des relais de type « comités des villages ».
- l’organisation de temps d’échanges avec le public francilien autour de la solidarité en Algérie.
Ce projet a été utilisé pour demander des fonds à 3 bailleurs institutionnels pour un montant total estimé de 45 796 euros avec pour obligation aux associations Timlilith-Ighil Bougueni et « Assirem » de contribuer communément à hauteur de 30% (soit 13 738 euros). L’association « Assirem » s’étant engagée à participer par l’équivalent de 5 000 euros, il revenait à Timlilith Ighil Bougueni d’abonder à hauteur de 8738 euros.
Ces 3 bailleurs institutionnels sollicités sont:
- Le ministère des affaires étrangères de l’état français (et non le ministère du travail) qui accorde des subventions aux associations via le dispositif PRA/OSIM.
- La région «Ile de France» qui accorde des subventions aux associations via le dispositif ARAMIS (Aide Régionale aux Associations pour les Microprojets Internationaux de Solidarité).
- Le département de l’Essonne qui accorde des subventions aux associations via le dispositif CRESI (Centre de Ressources Essonniens de Solidarité Internationale)
Ces demandes de fonds ont été déposées le 17 mai 2014 auprès du FORIM, organisme qui assure le secrétariat technique du dispositif PRA/OSIM (FORIM = Forum des Organisations de solidarité internationale issues de l’Immigration). Officiellement, ce projet était aussi associé à un autre opérateur, agrée par le ministère des affaires étrangères français, l’association « TOUIZA Solidarité » (spécialisée dans la coopération entre les deux rives de la Méditerranée, www. touiza-solidarite.org) dont le rôle était de fournir un appui, de contribuer au suivi et au contrôle de ce projet en France et en Algérie.
D’autres organismes étatiques et privés, français et algériens, ont été aussi sollicités par la suite par le chargé de projet afin de recueillir les 30% de budget manquants au financement du projet :
- l’ambassade de France en Algérie,
- la Wilaya de Tizi Ouzou (contactée en juillet 2014),
- la réserve parlementaire d’un député de l’Essonne (qui a accordé 3000 euros),
- diverses fondations (Aéroport de Paris, Air France, EDF, Mac Donald, Nestlé, Orange, Konica, Rotary club, Sanofi, Total-Algérie, Total-France, Veolia et les fondations « Abbé pierre» et «Dominique et Tom Alberici»).
Un premier rapport d’étape détaillant l’avancement des activités du chargé de projet a été fait lors de la réunion inter-villages du 06/07/2014 (voir le compte rendu de la réunion inter-villages du 06/07/2014 et le document «Compte rendu demande subvention Assirem n°1» fait par le chargé de projet lors de cette réunion)
Le 16 juillet 2014, le PRA/OSIM a signifié au chargé de projet que le projet en direction du centre « Si Mokrane » faisait partie de la liste des projets lauréats d’une subvention PRA/OSIM 2014 (pour information, 54 lauréats sur un total de 155 projets soumis au PRA/OSIM ont reçu une subvention, soit un tiers). Cela signifiait qu’un premier financement à hauteur de 15 000 euros était accordé. Cela a évidemment réjouit tous les administrateurs de Timlilith Ighil Bougueni ainsi que les représentants des associations des 3 autres villages.
Un deuxième rapport d’étape du chargé de projet a été fait lors de la réunion des administrateurs de Timlilith Ighil Bougueni du 19/10/2014 (voir Compte rendu de la réunion Timlilith-IB du 19/10/2014 et pour le détail le «Compte rendu demande subvention Assirem n°2» sous la forme d’un email du chargé de projet).
Le 21 octobre 2014, les financements demandés auprès des dispositifs ARAMIS et CRESI ont été accordés. Cela signifiait des financements à hauteur respectivement de 10 000 et 4 500 euros, là encore, pour la plus grande joie des administrateurs de Timlilith-Ighil Bougueni et des représentants des associations des 3 autres villages.
Un troisième rapport d’étape présenté lors de la réunion inter-villages du 09/11/2014 mettait en évidence le fait que :
« sur les 14 000 euros à financer, les promesses d’apports actuelles s’élèvent à 12 000 €. Il nous reste donc à collecter 2000 euros d’ici fin décembre 2014 »
(voir le compte rendu réunion inter-villages 09/11/2014). Suite à cela, sous l’effort de plusieurs personnes des associations des 4 villages, de multiples donateurs potentiels furent sollicités. Afin de canaliser au mieux cet effort collectif, il a été demandé au chargé de projet de jouer un rôle de responsable de communication sur ce projet. Ainsi, toute information ou demande de subvention devait désormais transiter et être validée par ses soins afin d’éviter toute dispersion. Une commission comptable composée de membres des 4 associations présentes a également été désignée afin de se charger de la gestion et du suivi comptable du projet.
Tout se présentait à l’époque sous de bons hospices… Le 16/11/2014, lors de l’assemblée générale statutaire de Timlilith Ighil Bougueni, les membres présents ont souligné la contribution exceptionnelle du chargé de projet (voir le bilan moral de cette assemblée sur le document «Bilan de Timlilith-IB – 2014»).
Ceci étant dit, il était bien entendu à travers les retours des bailleurs institutionnels que les fonds accordés l’étaient sur la base d’un projet écrit engageant :
- Timlilith Ighil Bougueni (et non pas le seul chargé de projet),
- un partenaire Algérien bien identifié sur le plan administratif comme sur le plan juridique, ayant pignon sur rue et avec lequel le projet a muri pendant plusieurs mois, à savoir l’association «Assirem».
Ce partenaire et Timlilith-Ighil Bougueni s’engageaient donc par leurs signatures à répondre aux différents contrôles et à fournir les rapports d’étapes imposés par les financeurs et acceptait de collaborer en toute transparence avec « Touiza Solidarité » dont le rôle était notamment de s’assurer de l’usage correct des fonds alloués.
Est-ce que le chargé de projet est le seul à s’être mobilisé pour recueillir des fonds au profit de l’association « Assirem » et du centre « Si Mokrane » ?
Non
Comme nous l’avons établi précédemment, à l’origine les associations des 4 villages se sont entendues sur un don de 1000 euros au total en faveur de l’association « Assirem», chaque association contribuant à hauteur de 250 euros (voir Compte rendu de réunion inter-villages du 07/07/2013, le compte rendu de la réunion des administrateurs de Timlilith-Ighil Bougueni du 21/09/2013, mais aussi le compte rendu de réunion inter-villages du 01/12/2013). Cette somme, toujours disponible, n’a pu être perçue par l’association « Assirem» faute de compte bancaire !!
D’autre part, l’association de la communauté de Tasga Melloul, en plus de sa participation au niveau du don ci-dessus, a fait un appel aux dons à l’ensemble des villageois de la communauté de Tasga Melloul résidants en France, pour une collecte de fonds qui a été remise à l’association «Assirem» en Octobre 2013).
Enfin, une fois le projet lancé sous sa forme finale, d’autres personnes ont sollicité, chacune selon ses possibilités, la générosité d’autres donateurs, notamment :
- M. Nacer Meziane a sollicité un député des Yvelines (aucun financement accordé), un député de la Seine Saint Denis (aucun financement accordé), la société STAF (2600 euros accordés), la société BASTILLE HOSTEL (qui a offert 600 euros) et la société AIGLE AZUR (qui a offert des billets d’avion pour transporter les futurs formateurs).
- M. Chabane AIT OUFROUKH a sollicité un député de la Seine St Denis, un conseiller régional/maire d’Île de France.
- une membre de la communauté s’est même proposée pour solliciter la région Pays de Loire ou le conseil général de Loire atlantique.
Que s’est-il passé début décembre 2014 ?
Suiviez bien…
Le jeudi 04 décembre, alors que le projet allait bon train, le chargé de projet est contacté par le Dr. HADJI, président de l’association «Assirem» qui lui fait part du fait que l’association «Assirem» n’assurait plus la gestion du centre « Si Mokrane » suite à une décision du propriétaire de l’immeuble abritant le centre « Si Mokrane » et qu’une autre association, nouvellement créée par ce même propriétaire, allait reprendre la gestion du centre « Si Mokrane» : l’association « les enfants du cœur» (et non qu’« Assirem » passait sous la tutelle d’« enfants du cœur», comme cela a pu être dit).
Quatre jours après !!! Soit le lundi 8 décembre 2014, le chargé de projet contacte les administrateurs de Timlilith Ighil Bougueni ainsi que les représentants des associations d’Aourir, de Tasga Melloul et de Tililith par email afin de les informer de ces rebondissements majeurs, et en joignant au mail deux versions d’une convention de cession de gestion entre «Assirem» et «Enfants du cœur» (page 1 du document «Emails du 08/12/2014 au 11/12/2014»). Cette convention n’appartenant pas à notre association, nous ne pouvons en diffuser le contenu exact. Mais on y apprend notamment que :
- une première version de cette convention a été refusée du fait de la mention d’une ONG (c’est-à-dire Timlilith Ighil Bougueni) comme participant au financement du projet,
- une seconde version, conclue devant huissier, ne comportant aucune mention du projet d’aide en direction du centre « Si Mokrane »,
- contrairement aux dires du chargé de projet, « Assirem» n’assure plus la gestion du centre « SI Mokrane ».
Après cela, malgré la mention explicite de ces éléments dans la convention, le chargé de projet prétend dans son email du 08/12/2014 que :
« Sa remise en cause [le projet] n’étant pas à l’ordre du jour, j’ai conclu [au sens déduit] au vue de notre entretien, son accord pour la réalisation du chauffage qui est le poste le plus important du chiffrage du projet. Pour le reste du projet : formation, atelier de réinsertion, sensibilisation des villageois autour du handicap pourront se dispenser ailleurs sans difficultés ».
Voila donc un projet monté pendant des mois, impliquant 5 associations, 3 bailleurs institutionnels, des donateurs… réduit à la seule mise en place d’un chauffage sur foi d’un entretien téléphonique !!!!!!
Autrement dit, on veut bien de ce chauffage mais pas du reste (vous pouvez le faire faire ailleurs) et surtout ce reste ne doit figurer sur aucune convention.
Quelle a été la réaction de Timlilith Ighil Bougueni ?
Au vu de ces nouvelles inquiétantes, les administrateurs de Timlilith-Ighil Bougueni ont décidé :
- d’appeler M. HADJI, président de l’association «Assirem» afin de demander des éclaircissements à ce sujet, car ils ne pouvaient manifestement nous être fournis par le chargé de projet.
- d’organiser une réunion des administrateurs le dimanche 14 décembre 2014 afin d’en débattre collectivement : nous avons toujours fonctionné ainsi !
Certains échanges d’emails qui ont fait suite à l’annonce du 08 décembre sont disponibles avec cet article (voir document «Emails du 08/12/2014 au 11/12/2014»). D’ailleurs, M. Nacer Meziane qui était hospitalisé à cette époque, s’est tout de même donné la peine de participer à ces échanges malgré la convalescence, toujours de manière sage et constructive, dans le respect des décisions prises collectivement.
La suite est connue de tous (cf. publication du 17/04/2015) : lors de la réunion des administrateurs de Timlilith Ighil Bougueni du 14/12/2014, en présence du chargé de projet, il a été décidé (voir compte rendu de cette réunion) :
- de mettre le projet en « stand-by », impliquant qu’aucune procédure ni administrative ni technique, ne devait être entreprise au nom de Timlilith Ighil Bougueni pour aller plus avant dans ce projet,
- d’envoyer un courrier au président de l’association «Assirem» d’une part, et un courrier au président de l’association «Les enfants du cœur» d’autre part afin de leur demander des informations complémentaires (voir «Lettre à ASSIREM – Décembre 2014 et Lettre a enfants du cœur – Décembre 2014).
On pensait naïvement qu’il était de notre droit en tant qu’association porteuse de ce projet, directement responsable sur les plans administratifs et juridiques, de demander à en savoir un peu plus sur cette association censée reprendre le flambeau sur ce projet. Apparemment, cette démarche a déplu au chargé de projet !!!
Est-ce que les administrateurs de Timlilith-Ighil Bougueni ont contacté le président d’Assirem suite à la cession du centre «Si Mokrane» à l’association «les enfants du cœur» en décembre 2014 ?
Oui.
Qui ne l’aurait pas fait ?
Et pourquoi ne le feraient-il pas sans être suspectés de vouloir mettre la parole du chargé de projet en doute ou de vouloir passer « derrière son dos » ? N’en déplaise à certains, les autres administrateurs, pour certains membres du bureau, avaient un rôle à jouer à ce moment précis, ils l’ont alors assumé. On ne peut à la fois prétendre que personne en dehors de soi n’a daigné agir afin de débloquer la situation et dans un même temps blâmer ceux qui effectuent une démarche en ce sens.
Prenez-vous conscience de l’ampleur de cet imbroglio dans lequel étaient plongés à la fois ce projet et les différents acteurs décisionnaires, à savoir les associations des 4 villages ?
Fallait-il uniquement tâcher de rester «ambitieux» et se lancer dans l’aventure malgré les doutes et les incertitudes ou fallait-il au préalable obtenir un minimum de garanties de la part des nouveaux acteurs locaux alors connus de personne ?
Voici le principal extrait de la réponse écrite du président de l’association «Assirem» (voir réponse complète dans « Email d’Assirem du 11/12/2014« ) :
« Vu les circonstances particulières que nous traversons en ce moment et le désaccord avec le propriétaire du centre […], qui demande à gérer lui-même le centre pour des raisons que j’ignore et demande de céder la gestion du centre pour son association qui vient de créer.
Comme le centre est créé dans sa propriété et on le connaissant capable au moins financièrement d’assurer la continuité de notre travail, nous avons accepté de lui céder la gestion du centre et nous avons signé une convention de passation comme nous avons également résilier le contrat de location.
Devant ces circonstances j’ai le regret de devoir vous demander de patienter pour la réalisation de note projet commun. »
Édifiant… De quoi calmer les ardeurs nous semble-t-il.
Pouvions-nous continuer ce projet comme si de rien n’était, sans un minimum de prudence après la mise en garde d’un interlocuteur en lequel nous avions grandement confiance et qui avait mieux que nous connaissance de la situation sur place ?
Les associations «Assirem» et «les enfants du cœur» ont-elles bien reçu les courriers adressés par Timlilith IB ? Pouvaient-elles y répondre ?
Oui.
Les deux interlocuteurs ont reçu le message qui leur était adressé : «Assirem» par email et les «Les enfants du cœur» via le Dr. HADJI, président de l’association de l’association «Assirem» en janvier 2015. Que ce courrier ait été déposé sur le bureau du président de l’association «Les enfants du cœur» ne semble rien changer. Le Dr. HADJI n’était que messager transportant un courrier sous pli fermé dont il ne connaissait même pas le contenu. Ce courrier a été manifestement lu par le président de l’association «Les enfants du cœur» selon le chargé de projet.
Comme vous pouvez le voir, sur ce courrier figurait l’adresse email des administrateurs de Timlilith-IB, l’adresse du site internet de Timlilith-Ighil Bougueni (où figure un formulaire de contact). Trois mois sont passés depuis l’envoi de nos courriers. L’association «Les enfants du cœur» avait tout le temps et le loisir d’y répondre que ce soit par email, par téléphone, en demandant à «Assirem» de nous contacter, en contactant quelqu’un à Ighil Bougueni afin de nous contacter. Elle ne l’a pas fait. Si elle ne l’a pas fait, c’est qu’elle ne le souhaitait pas. Si elle ne le souhaitait pas, c’est qu’elle ne voulait pas de ce projet.
Est-ce que c’est l’attitude d’une association qui souhaite qu’un projet de 50 000 euros au profit de ses pensionnaires se concrétise ?
Cette citation mentionnée par l’un des administrateurs à ce sujet illustre parfaitement la position (presque) unanime de Timlilith-IB face à ce mutisme : « on ne saurait faire boire un âne qui n’a pas soif ».
Le chargé de projet avait-il le droit de signer une convention avec l’association «les enfants du cœur» sans l’accord des administrateurs de Timlilith-IB et des représentants des associations des communautés des autres villages ?
Non.
D’une part, une décision collective avait été prise lors de la réunion des administrateurs du 14/12/2014. Même si le débat a été houleux, chacun se doit de respecter les décisions qui y ont été prises démocratiquement. Elles engagent toute l’association Timlilith Ighil Bougueni, y compris les administrateurs qui s’étaient positionnés contre (et le chargé de projet n’était pas le seul à avoir été contre lors de cette réunion) mais aussi les 3 autres associations amies qui avient mandaté Timlilith-Ighil Bougueni. Tout administrateur se doit de se tenir aux décisions validées par une majorité, sinon ce serait avoir bien peu de considération pour cette association dont il prétend faire partie. Il est tout de même inquiétant de devoir rappeler une telle évidence.
Évidence ou pas, à la relecture des échanges qui ont suivi avec le FORIM de janvier à mars 2015, on peut constater que notre chargé de projet s’apprêtait, en toute conscience, à agir à l’encontre de cette décision collective. Il lui a pourtant été à plusieurs reprises répété que la balle n’était plus dans le camp de Timlilith Ighil Bougueni (voir «Emails 01/2015 à 03/2015»). Rien n’y a fait.
Le 8 avril 2015, les administrateurs de Timlilith-Ighil Bougueni reçoivent un email (voir Email du 08/04/2015) du chargé de projet, alors en déplacement en Algérie, leur apprenant qu’il a signé une convention au nom de Timlilith Ighil Bougueni avec l’association «Enfants du cœur». Pour couvrir son forfait, il dit bien « je vous informe que nous signons la convention entre l’association les enfants du cœur et Timlilith-IB » sachant pertinemment qu’il est entrain d’enfreindre une décision prise par les administrateurs de Timlilith Ighil Bougueni !!!!!
Pouvait-il aller en dilettante, rencontrer cette association, avec une copie du cachet de notre association, afin de « débloquer la situation » en quémandant une convention d’une association dont on ne sait rien du tout et qui ne veut manifestement pas ni de nous ni de ce projet ?
Pouvait-il, en prétextant qu’il « maîtrise le dossier de A à Z » et qu’il s’agit d’un centre s’occupant d’enfants déficients mentaux, aller contre des décisions prises par un collectif de 23 administrateurs?
Pouvait-il décemment, après avoir ignoré toutes nos décisions collectives, avoir le toupet de demander au président de Timlilith Ighil Bougueni d’aller au FORIM signer les documents finaux validant cette convention ?
Et après tout ça ?
Les administrateurs se sont réunis en urgence le 12/04/2015 dans un contexte où :
- des messages haineux, à propos de Timlilith-Ighil Bougueni, fusaient sur le Google Group à propos d’un quiproquo futile qui d’ailleurs s’est dégonflé tout seul par la suite. Ce chargé de projet a lui-même pris part avec une virulence inouïe à ces messages, oubliant que lui-même faisait partie de ce collectif d’administrateurs de Timlilith Ighil Bougueni et sans prendre soin de vérifier ce qui était dit (voir Email Google Group du 10/04/2015). Était-ce le signe d’une désolidarisation profonde ? Nous nous interrogeons.
- malgré des décisions prises collectivement, le chargé de projet, ignorant royalement tous les avertissements écrits et oraux qui lui ont été adressés pendant des mois, a directement engagé Timlilith Ighil Bougueni dans une convention, en la signant et en y apposant le cachet de Timlilith-IB sans l’accord préalable et minimum des administrateurs, engageant ainsi la responsabilité civile et pénale de son président et administrateurs envers l’état Français, la région île de France et le département de l’Essonne.
- cette convention impliquait que Timlilith Ighil Bougueni devait formaliser avec le FORIM, cette fois par une signature de son président, le déblocage d’une partie des fonds au plus tard le 16/O4/2015.
- bien que toutes les parties prenantes de ce projet, notamment les 3 autres associations des villages d’Ath Amer Oussaid n’étaient pas citées dans cette convention. Ceci impliquant que, dans le cas où d’éventuels aléas surviendraient, c’est bien Timlilith Ighil Bougueni qui serait sous les feux de la rampe car seule citée et seule signataire.
Il a donc été décidé, sans gaieté de cœur, de surseoir définitivement à ce projet, d’en informer le FORIM et les autres bailleurs, les 3 autres associations des villages d’Ath Amer Oussaid et l’association « Les enfants du cœur ». Un rendez-vous a été pris le lundi 13/04/2015 avec le FORIM pour lui notifier oralement et par un courrier remis en main propre cette décision (Voir Lettre PRA-OSIM finale). Le lendemain, FORIM (et non le «Ministère des Affaires Etrangères») envoyait un email aux administrateurs de Timlilith Ighil Bougueni, en mettant en copie le chargé de projet et l’association « Touiza solidarité », accusant réception de notre décision et demandant un complément de message (voir Email FORIM 14/04/2015).